Musique / Peintures / Poésie /
NOTRE DAME DES ABEILLES
Sorcière blanche éphémère
Laborieuse ouvrière
En ton corps frêle et fin
Tu renfermes le divin,
Sèmes la vie sur la Terre…
Bienveillante comme une mère
Tu ne comptes pas tes heures
De ta si courte vie
Tu remplis de douceur,
Tu nourris, tu guéris
De ta vivante ardeur,
l’Univers de magie.
Tes armées de lumière
Sont pourtant décimées
Par celui qui oublie
Ce que c’est que d’aimer…
Il s’arroge le droit
De priver de ta bouche
Cet or d’ambre qu’il te doit.
Affaiblie et farouche
Tu ne trouves plus ta route
Abreuvée de poisons ;
Du venin comme du plomb
Et là, clouée au sol,
Et privée de ton vol,
Tu n’es que le prémice
D’un plus ample supplice
Depuis des millénaires
Tu vivais si prospère
Jusqu’au jour où des sots
Ont souillé notre terre ;
Un étrange mammifère
Aux coutumes délétères
Il n’y a pas de mots
Pour décrire l’infamie
De celui qui, là, tue
La main qui le nourrit
Mais patience, mes amies,
Ils ne tarderont pas
A vous suivre au trépas
Car ce qu’il ne sait pas
Lui, son propre ennemi,
C’est qu’il court à la tombe
Par une telle hécatombe.
Aude Destenay
© Copyright 2015
Une réponse à Aude Destenay – Poésie